Au début, Fortitude, ça m'a pas inspiré: il faut dire que le titre ressemble à un slogan de campagne de Ségolène Royal en 2003, et puis ça se passe très au Nord, donc il fait nuit TOUT LE TEMPS, les acteurs ont le teint gris et des pulls de couleur indéfinie, le plus souvent à motifs losanges.
Mon partenaire-vie a dit : ça a l'air chiant.
Du coup, j'ai du regarder toute seule: aujourd'hui je m'en félicite (quel jugement excellent) parce que ('tention, alerte spoiler tout ça), ça se finit dans un maëlstrom de meurtres, de maladie et de guêpes préhistoriques tueuses du plus bel effet.
Quand le partenaire vie a vu le coup des guêpes tueuses il a voulu s'incruster, mais j'ai pris un air didactique et constipé pour lui déaclarer que s'il n'avait aucun respect pour la complexité de la structure narrative et le travail scénaristique accompli, ben c'était pas la peine, et que de toutes façons, s'il avait pas vu les 7 premiers épisodes, il ne comprendrait rien aux trois derniers.
(je n'ai pas le triomphe modeste)
Sur quoi, je me suis renroulée dignement dans mon plaid, récupéré mon verre de vin et j'ai repris le fil de l'histoire: des vers parasitaires colonisaient une grosse dame, ça s'annonçait bien.